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BANDCAMP

SMILER  /  ROBERT KARAYAN

 

Jean-Claude Bonneau :

Son parcours musical commence dans les années 60, en 1967, n'ayant pas d'instruments, il entre dans un groupe comme chanteur, mais il sent que sa place est à la batterie …. et au chant, ce qu'il réalise quelques mois plus tard dans un second groupe, OURSELF. Après quelques concerts, au Festival de Provins, avec à l'affiche le groupe SYMPTOMES, doté de l'excellent guitariste Jean-Pierre Dubocque, fan d'Hendrix, Bonneau est conquis.

 

   

Ce concert laisse des traces dans OURSELF et quelques temps plus tard, le bassiste Claude Vallet et lui, rencontrent des musiciens plus aguerris (Eric Hugonin-Lafarge le guitariste, Daniel second guitariste, Serge...)et forment TOTEM, groupe qui gagna le Golf Drouot en 1972, et qui fit des concerts dans toute la vallée de Chevreuse, dont le Club Pop 78 de Viroflay et un concert avec les VARIATIONS à Vélizy, en hommage à la mort de Jim Morrison, chanteur des DOORS. Quand TOTEM se sépare, SYMPTÔMES demande, sur l'avis de leur batteur rencontré au festival de Provins quelques années avant, de rejoindre le groupe, Bonneau se souvient : "les gars ont débarqué un soir chez mes parents avec chapeaux à plumes et forte odeur de patchouli… Mon père étant gendarme, la discussion fut animée mais sincère ; Faut absolument que votre fils vienne avec nous, on va aller en Angleterre, on va enregistrer et tourner !" L'aventure durera une année…


Jean-Claude Bonneau se souvient : "J'ai reparlé de la période SYMPTÔMES avec Claude Vallet. La formation de Symptômes du concert de Provins, s'est séparée en 1969. Fin 1970 Jean-Pierre Dubocque a rencontré un bassiste et un clavier, avec qui il a proposé à nouveau à Jean-Baptiste Alain (Baba) de jouer, comme une nouvelle reformation de Symptômes. Suite à la décision de Baba, il est venu me proposer de me joindre à eux. Nous sommes partis, d'abord au Perreux, à coté de Versailles, puis à Follainville vers Mantes-la–Jolie et ensuite dans L'Aube à Maisons-les-Chaours. Après quoi le groupe s'est séparé en deux. Le clavier et le bassiste sont restés ensemble et J.P., son frère et moi, sommes aller dans sa maison à Chaours. Puis Claude, le bassiste de TOTEM est venu pour prendre la basse dans le groupe, que J.P. appelait toujours SYMPTÔMES. J'ai quitté le groupe vers octobre 1972 et parti à l'armée en avril 1973. En 1973, c'est Claude qui m'a rejoint à Paris, pour former JC3 durant mon service militaire".  (Octobre 2017).

Michel Finkelstein de la première mouture de SYMPTOMES (et qui fit partie des KINGSTONS, concert au Golf Drouot en 1966) se souvient : "A la première séparation du groupe, Duboque est parti avec une fille, Martine Maréchal, pour former un  autre groupe, et j'ai été rappelé pour enregistrer avec eux pour des parties de guitare, mais rien ne sortira. Je sais aussi qu'une bande de Symptômes a existé, mais elle a été volée lors d'un cambriolage. Jean-Pierre eu un grave accident avec son amie en 1971 mais il s'en sortira avec l'argent de l'assurance !" (Interview 2017). Et on retrouve Martine Maréchal sur le 45 tours que le groupe Cameleon (voir NOWHERE MEN) sortira en 1971 sur Epic.

 

Car, entre-temps, JC Bonneau a fait ses trois jours et doit partir au service militaire. Durant cette période, il revient en permission dès qu'il peut jouer. Il retrouve Claude Vallet le bassiste de TOTEM, un guitariste Jacques (?), très style JEFF BECK et une fille, surnommé Mama, "qui chante comme Janis Joplin" et forment JC3 (Jacques, Claude et Jean-Claude). Au retour de l'armée, JC part habiter à Maisons-Alfort. Il quitte alors JC3 et fait la rencontre de nouveaux musiciens, le guitariste Olivier Burger et le bassiste Jean-Michel Trubert. Ils forment le groupe CASTOR BUNCKY. Lors d'une répétition à la Croix de Berny, un type leur dit de passer chez lui ; En effet, Christian Brunet qui est tourneur cherche un groupe pour accompagner ALAIN KAN, chanteur venu de l'Alcazar de Paris, qui a sorti un album chez Motors, produit par Francis Dreyfus. Mais les musiciens de studio sont trop chers pour les concerts. Alors Castor Buncky sera le groupe de scène. Ils sont engagés dès 1974. Ils jouent dans pas mal de boites de nuit, puis dans de plus grandes scènes et festivals (Arènes de Poitiers, festival de Biarritz et première partie de STATUS QUO en 1975 à l'Alhambra de Bordeaux). Mémorables concerts à cette époque avec KAN, arrivant sur scène, sortant d'un cercueil. Bonneau : "C'est assez amusant d'y repenser, pour moi ce furent les meilleurs concerts rock que KAN donna, sans être aussi médiatique qu'il le fût plus tard avec GAZOLINE… ", qu'Alain KAN fonde à l'arrivée du punk fin 76. JC Bonneau ne fera que trois répétitions porte de Vincennes : "mon moral était cassé, l'envie de jouer n'était plus là, la défonce avait pris le dessus et je n'étais plus en phase avec le groupe, j'étais très triste mais je suis parti. Pendant un temps, j'ai mal vécu cet arrêt brutal des répètes, concerts, break, répètes, concerts. Alors j'ai fait les petites annonces pour me remettre dans le bain. Comme j'ai toujours écrit et composé des titres, j'ai répondu à une annonce de musiciens à la recherche d'un guitariste, pour faire du FACES, Rod STEWART … Je suis allé faire le bœuf avec eux et ils m'ont gardé comme chanteur. On a formé un groupe, que j'ai baptisé SMILER, (en référence au LP de ROD STEWART).

Le groupe est composé de, Christian et Philippe Amouyal (batterie et piano), Jean-Louis Nanin (basse) et Gérard Cousin (guitare). Ils répétaient à cette époque dans le sous-sol d'une église à la Porte d'Aubervilliers. Le groupe jouera dans de nombreuses salles, lycées et MJC. , à la fête de l'Humanité en 1977 avec cette année-là Peter GABRIEL et DEEP PURPLE. Au début, c'est Yves Jaget qui traîne avec eux et s'occupe du son, (on le retrouvera plus tard, guitariste du groupe MINUIT BOULEVARD, puis ingénieur du son à l'émission de télé, la Star Academy). Puis ensuite, Pascal Selleron le remplacera à la console.

 

     

Témoignage de T. Lafayette : Jean-Claude Bonneau je l'ai vu en concert à Chaville en 1977, il était chanteur de SMILER, leur guitariste deviendra d'ailleurs celui de CYCLOPE. Je l'ai rencontré la première fois chez Louis-Stéphane Ulysse qui à l'époque n'était pas encore écrivain. Il nous avait raconté son épopée avec Alain KAN qu'il avait accompagné à la batterie pendant sa période glitter. Un mec très sympa. Après il fera deux albums sous le nom de Bono, le deuxième est pas mal. Le groupe en seconde partie de SMILER lors du concert de Chaville s'appelait SHEYTAH, groupe de jazz rock un peu chiatique mais bon c'était l'époque bien que le punk était déjà là et leur guitariste était Yves Jaget... (Catherine Lara, Animo...) (Novembre 2017)

L'ingénieur son, Pascal Selleron.

Pour sceller tout cela, Smiler enregistre un single en une journée, au studio du Chemin Vert à Paris, 4 titres furent mis en boîte mais un morceau jugé pas assez rock fut écarté. Le groupe se sépara définitivement en 1979. Entre temps JC Bonneau continue son travail de composition et en sort un projet d'albums. Il signe un premier LP qui sort fin 1980 chez RCA, sous le nom de Bønø, produit par Michel Zacha, l'ingénieur du son Vincent Chambraud et lui. En 1982, il quitte RCA pour et signe avec CBS. Un single sort en 1982, (Bono Des Yeux d'Etrangers), puis un album un 1983, (Bono Human-Race), produit par Steve HILLAGE, (SIMPLE MINDS, MURRAY HEAD, COCK ROBIN...), les ingénieurs du son, Vincent Chambraud au studio de Flexanville, à Londres avec Pete Smith (police), le batteur de Kate Bush sur le titre Human-Race et Peter Gabriel pour l'adaptation du titre, Par le trou du Voyeur. Un vidéo clip Bono Human-Race, viendra conclure ces enregistrements, mais le succès n'est pas assez important pour la compagnie de disque et Bono quitte CBS fin 1983. Dans le même temps, Il travaille sur un court-métrage de Robert Kechichian "Drôle de rendez-vous" et remonte sur scène comme chanteur de rythm and blues, avec le groupe SOUL-FOOD, puis enregistre en 1993 un album avec le groupe ONE-OFF, qui n'ai jamais sorti à ce jour. Il retourne derrière la batterie dans différents groupes, SMALLS, REWIND, MISS UNDERSTOOD…
SMILER, étant dans toute cette histoire, le révélateur-déclencheur, de la démarche de chanteur de JC Bonneau.

JC Bonneau joue toujours, parfois avec Robert Kechichian, chanteur qu'il rencontra avec le groupe PLAYFULL de son oncle, à ses débuts. ROBERT KARAYAN joue dans PLAYFULL dès 1969. Le groupe est constitué de : Alain Waldman, Daniel Simonet, Manu, Serge Waldman et Robert Kechichian.

Demeurant à Arles et d'origine arménienne, Robert jongle avec les noms de ses aïeux. Le groupe fait des reprises des ROLLING STONES, CREAM et des WHO entre autres, et donnent plusieurs concerts. Changement de nom , THE SHAMES, avec Daniel Simonet, Robert Kechichian, Alain Waldman, Gérard Salkowsky et Roger Lebrun. Ils jouent au Golf Drouot et gagnent le tremplin. Concerts à Sainte-Marie-De-La-Mer où ils rencontrent Albert MARCOEUR, à Montpellier et à la Colline à Lyon la même semaine que les VARIATIONS. Ils travaillent tous et ne tournent que le weekend, Robert étant ajusteur mais ayant repris ses cours à la Fac de Jussieu.

Malheureusement aucun enregistrement n'existe de cette période. Robert Karayan met fin au groupe en 1977 pour enregistrer son 45 tours. Ce sera fait chez Vogue grâce à l'entremise de son copain réalisateur François Rossini. Olivier Burger et Pierre Dupuis, guitares, rencontrés au tout début de SMILER, (Pierre étant un copain des frères Amouyal), Jean-Michel Pouzet à la basse et Jean-Claude Bonneau à la batterie, jouent sur ce 45tours punk. Un autre titre fut enregistré lors de la même session aux studios Vogue mais la bande est perdue.

Robert et son groupe en 1986.

Robert continuera de jouer avec ses amis et donne régulièrement des concerts (la Java...) en aide à la cause arménienne. Sans oublier sa carrière en tant que réalisateur (Aram, Brûlez Rome....) ou assistant réalisateur aux côtés de Philippe Kaufman (L'Insoutenable Légèreté De L'Etre), Georges Lautner (Joyeuses Pâques), Aline Issemann (L'Amant Magnifique),  Alain Chabat (Didier,Astérix & Obélix...), Gérard Krawcyk (Taxi 2) etc.

 

Suite aux contacts établis pour la compilation, Robert me parla de 2 titres enregistrés la même année.... Jean-Claude Bonneau retrouva ces titres, seul 1 est exploitable. Enregistré en 1979 avec les mêmes musiciens. Le voici , titre rock/punk hautement recommandé aux collectionneurs de pépites. ROBERT KARAYAN est sur même face que ELECTRICK GARBAGE , et sur l'autre face du disque, ASTROFLASH et BOLLOCK, une vraie revue des années rock/punk !!. A la vente uniquement dans le coffret DE LA PURE CAME !!, avec 7 autres disques EP, une feuille journal avec l'histoire des groupes, et une grille de mots croisés pour les culturés. Sortie prévue le mercredi 30 mai 2018.

 

 

 

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ALARM  ----  A 3 DANS LES WC  ----   ARLEQUIN  ----  BONDAGE-T  ----  BRAMSTOCKER  ----  CAFÉ MOZART  ----  CAME  AUX DAMÉLIAS  ----

  CAMBOUIS  ----  CHECKMATE  ----  CHRYS ALICE  ----  CORAIL  ----  ELECTRICK GARBAGE  ----  FRAKTURE  ----  JEAN-GUY RUFF  ---- 

LARRY MARTIN FACTORY  ----  MARQUIS DE SADE  ----  MICKEYNSTEIN  ----  MISTRAL  ----  ODEURS  ----  PRIVÉS  ----  ROBERT KARAYAN  ---  
ROCK N'ROLLER  ----  ROTTERS  ----  SAFETY  ----  SMILER  ---- STORLOK  ----  STRYCHNINE  ----  THERESE FORMOL

 

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